DI U RITUNDU

During times of universal deceit, telling the truth becomes a revolutionary act. George Orwell

mardi 8 avril 2008

CHIAMA I RISPONDI

DiMezzano est ....spécial.... mais il est sincère. Du moins il essaie de l'être.

Excusez DiMezzano d'écrire des messages en anglais....il ne s'en rend pas compte...

Excusez le aussi de mettre des messages en Allemand, même si là il se force et fait vraiment exprès....un peu par prétention.....alors qu'il n'en comprends que moins du quart du dixième.... beaucoup pour se forcer à continuer à l'apprendre....aussi et toujours parce que ce ce qu'il a réussi à comprendre de ces textes en allemand lui parait passionnant et qu'il n'a pas la capacité ni le courage de les traduire....enfin, "last but not least", pour faire plaisir à sa famille bilingue...

Excusez DiMezzano de ne pas écrire en corse ou, au moins, en italien....il en est malheureusement bien incapable..... même si une part de son coeur et de ses rèves sont trés souvent là-bas....

Là bas, peut-être sur cette pente au dessous de Santa Lucia Di Mercurio, cette pente d'où l'on voit d'un seul coup s'ouvrir toute la vallée de Corti, avec tout au fond, vers le levant, la plaine de Poretta et les rives du Tavignanu..... Rivages magiques où il courait et se baignait avec ses cousines et cousins quand il était enfant.... plus haut et vers le sud, tout en en face, dévallent les grandes pentes du Monte Cardu, toujours majestueuses même lorsqu'elles ne sont pas uniformément tapissées par la neige du printemps.... le regard les suit, l'esprit est ailleurs, il prolonge les lignes de pentes et leurs dessins en arabesques..... nous voici au Mezzano, oasis verdoyant, où, entre les hauts chataigniers et sur les rives du fiume se trouve un partie de son âme.... un peu vers le septentrion, au centre du tableau, Corti, avec ses fières, larges et hautes "casa" à la génoise, massives mais d'une élégance rare, d'une teinte vraiment indéfinissable, je dirais, "terre de Pise".... Corti avec sa Citadelle sévère, austère, inquiétante de mystère, seule, dressée comme un défi sur son belvèdére de rocs de couleur vert de gris....
DiMezzano se demande parfois si ceux qui vivent vraiment au coeur de la Haute Ville, à l'entrecroisement de ces sculliscia sonores et ensoleillées, y sentent souffler l'esprit de tous ceux qui, comme lui, s'y révent et s'y voient revivre, courir , criant joyeusement parmi des dizaines d'autres enfants, sur la place St Theophile inondée de soleil ou dans la petite strada qui descend du belvédère en passant entre la Citadelle et le Palais National..... et DiMezzano entend déja l'écho des "chiama" des mamans qui battent trop tôt le rappel de leurs zitelli.... là bas, au loin, les "chiama" c'est Catherine, Mathieu, Joséphine, André, Antoine, François, Théo... plus prés de nous mais déja trop loin, ce sont Pascal, Maria, Jean-Pierre, Jean-Marie ou Stéphane.....
Mais le paysage est là, et les chants des oiseaux et l'air vif "cui l'aria e fine" nous y rappèlent, l'esprit revient vers où porte le regard....le chemin vers l'Unique se retrouve.....un peu plus prés, en bas, dans la vallée, paisible et élégant avec ses rangs de cyprès sombres qui pointent vers ce ciel qui leur semble si proche, ce ciel qui leur est si proche, "U Campu Santu", ce lieu sacré que Dimezzano ne connaissait pas quand il était enfant... "locu santu" où sont à présent arrivés, bercés par les larmes et le "Salve Regina" tant de ceux qu'il aime encore et aimera toujours....

Au loin, au fond, majestueux, rassurant par la force de sa masse, par sa présence...U Ritundu, avec son sommet à la fois noir et enneigé...Dimezzano se rappelle (parfois il ne se souvient même que de ça) être à son sommet....au coeur de tout et ailleurs à la fois....tout est plus bas....rien n'est plus haut.... sauf le ciel....de toutes parts, au delà des vallées, sommets et montagnes, partout, la mer, une mer vraiment infinie et projettée dans l'espace car sans horizon, le lointain étant noyé dans l'irréel des douces vapeurs cosmiques qui nous entourent, nous prennent et nous emportent....

Merci BEAUCOUP pour votre gentillesse.....
Je pense BEAUCOUP ET SOUVENT à vous et je vous embrasse TOUS trés fort.

Ringrazzi per tutti,
Basgi e a prestu !!!

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